LE PROJET EN RÉSUMÉ

Les membres de l’Atelier NA ont suivi et participé au renouveau de la Maison Mimir, un centre social autogéré, depuis ses débuts. Guillaume Isnard, alors jeune diplômé en architecture, a pris en charge sa rénovation avec les membres de la Maison Mimir et a répondu aux contraintes normatives qui lui étaient imposées.

Nous sommes ensuite revenu·e·s faire plusieurs interventions pour rénover, embellir ou juste apporter notre petite touche à ce haut lieu de la culture alternative à Strasbourg. Nous avons organisé deux workshops (« Entrez à la Maison Mimir » en 2017 et « On refait la Putsch » en 2018) avec les étudiant·e·s de l’école d’architecture de l’INSA Strasbourg 

On vous en dit plus sur ces deux projets dans la suite de cet article !

La répartition des tâches

Quatre groupes de travail ont été mis en place pour ce projet : un groupe a fabriqué les fermes, les éléments principaux de la structure ; un groupe s’est occupé des fondations (mise en place de goujons et nivellement) ; un groupe a réalisé les lettres de « Mimir » à afficher (choix de la police, fabrication des lettres, peinture…) et le dernier groupe a préparé l’habillage en tasseaux. 

Par la suite et au fur et à mesure de l’avancement, les groupes ont tourné et ont travaillé sur les différents aspects du projet, notamment sur les questions de conception et d’aménagement de nouveaux éléments dans la trame structurelle.

Ajoutez à cela une « team cuisine » gonflée à bloc et une équipe de la Maison Mimir toujours dispo et vous obtiendrez une semaine de conception et de construction intense, dans le froid mais la bonne humeur !!

On refait la Putsch

Un atelier de construction

En janvier 2018, nous avons proposé d’organiser dans les locaux de la Maison Mimir, un atelier de construction pour répondre aux besoins de ses habitant·e·s.

Ce vaste projet de réaménagement et de mise aux normes en autoconstruction est toujours en demande de nouvelles installations. Pour cette fois, nous avons proposé la conception et la réalisation d’une scène de spectacle, d’une étagère en fond de salle servant de « piège à sons » et d’un auvent permettant d’abriter la bagagerie/le bar lors des évènements.

Pendant une semaine, nous avons encadré les étudiant·e·s pour qu’ils·elles puissent gérer l’ensemble des tâches du chantier, de la logistique à la conception. Avant de se répartir dans les 3 ateliers (scène de la putsch, étagère « piège à sons » et auvent de la bagagerie), il a fallu assigner d’autres tâches : une équipe à la communication, une équipe à la cuisine accompagnée par Omar de la Maison Mimir et Katy, et des scribes chargé·e·s de la restitution des journées. Après ça, le chantier était prêt à commencer !

Chaque atelier a suivi son propre fonctionnement. Les équipes étaient indépendantes et travaillaient à différents endroits de la Maison. Les étudiant·e·s se retrouvaient pour les repas et pour des energizers, des ateliers ludiques pour se réchauffer (nécessaire avec le froid du mois de janvier strasbourgeois !). Nous avons aussi souhaité que chaque atelier commence par un moment de conception spécifique, sans papier.

Les trois projets

– La scène de la Putsch a été construite à partir de panneaux de bois de récupération et surélevée par une structure en tasseaux dessinée et construite par les étudiant·e·s. Ceux·celles-ci ont démarré ce projet par un exercice d’imagination : chacun·e devait donner à tour de rôle une occupation différente de la future scène sous peine d’être éliminé·e du jeu. Le dernier jour, l’équipe s’est occupée de décorer la Putsch avec des tissus et des luminaires de récupération, en vue de la soirée de clôture.

– L’étagère « piège à sons » a été réalisée à partir de tasseaux et de matériaux de récupération. Cet atelier a commencé par un exercice de glanage dans la Maison, d’éléments à intégrer à l’étagère. Chaque étudiant·e devait présenter son objet et une idée d’utilisation dans le meuble. Les étudiant·e·s ont conçu l’ensemble de l’étagère en y intégrant des assises, des rangements de livres et même une table de ping-pong. L’unique condition était de créer des « pièges à sons » à l’intérieur.

– Pour la réalisation de l’auvent en extérieur, les étudiant·e·s ont expérimenté des méthodes traditionnelles de charpente, comme les tenons-mortaises, et ont conçu quelques assises en périphérie de la structure, à partir de pneus de voiture et de bois de récupération. Ils·elles ont été accompagné·e·s par Pascal, un charpentier présent à la Maison. Cet atelier a démarré par une pièce de théâtre improvisée afin d’imaginer les différents usages possibles de l’auvent, de la bagagerie et du bar.

Ce séminaire a été clôturé par une soirée-concert organisée par l’Atelier NA, permettant aux étudiant.e.s de s’approprier et de donner vie aux espaces qu’ils avaient conçus et réalisés. Merci encore aux artistes et musicien·ne·s venu·e·s animer la soirée : Folk Avenue, l’INSA Banda, Prescience, Shônagon et Jenji Ecophylia.

Merci surtout aux étudiant·e·s pour leur motivation que ni la pluie ni le froid n’ont mise à l’épreuve : Claire, Estelle, Charles, Chloé, Maxence, Louise, Alexia, Auguste, Antoine, Sarah, Elouan, Maelle, Aurore, Colin et Clément.